Un nouveau pays et c'est reparti pour deux jours de treck dans les montagnes!
Pour apprécier un treck à sa juste valeur, commencer par prendre un minibus surchargé (après une discussion très animée, nous en venons au nombre de 35 passagers environ!). Voilà qui est fait, à présent prendre le bateau le moins stable possible pour traverser la Nam Phak. Garder le sourire tout va bien, mais surtout ne pas trop bouger! Une fois le pied posé sur la terre ferme, l'aventure commence réellement!
Après quelques minutes de marche, nous avons fait la rencontre d'un premier paysan, notre guide Boun Ma nous traduit : " Que viennent faire deux jeunes filles modernes comme vous, qui ont tout le confort à la maison, dans nos montagnes?"... Vous vous doutez de notre réponse : "Oh my goooodddd!!!! Un vrai paysan laotien qui nous parle!! On peut le toucher? On peut le prendre en photo??!". Comme vous vous en doutez, ceci est une boutade, notre vraie réponse a été la suivante : "Nous éprouvons le besoin de partager, de découvrir et d'apprendre du monde qui nous entoure. Nous souffrons d'un manque intellectuel et culturel profond. Nous avons une soif d'apprendre comme le veut la tradition enseignante depuis des siècles et des siècles." Et pour de vrai : "Ben heu...On aime bien s'balader, voir de beaux paysages et rencontrer les gens du coin pour échanger avec eux. Et on est vachement contentes d'être là!".
Notre balade s'est poursuivie par une quinzaine de traversées de rivières. C'était notre première rando en flip-flap (tongs pour ceux qui ne suivent pas!). A midi, nous avons atteint le premier village et avons fait une pause déjeuner. Nous étions les stars de la journée et l'objet de toutes les curiosités. Tout le village a défilé devant nous pour voir les créatures de rêve que nous sommes!! Après deux shooters d'alcool de riz (car nous avons refusé les suivants...), nous avons mangé le repas gentiment préparé au feu de bois par notre guide. Agglutinés aux fenêtres les enfants nous observaient en silence.
Les enfants du village intimidés au départ, puis de moins en moins...
Les jumeaux!
On ne coupera pas à la tradition : un puis deux verres d'alcool de riz!
Ils ont terminé la bouteille, entre hommes!
Notre premier repas dans un village laotien
Agglutinés on vous dit!
Le kit pour cuisiner!
En début d'après-midi, le ventre bien rempli et les jambes lourdes nous avons continué notre ascension dans la jungle hostile : après avoir dégainé sa mâchette pour nous frayer un chemin, le guide nous a parlé de l'éventualité de croiser un ours noir d'Asie, un tigre, un boa ou des serpents venimeux. Mais... Les ours n'attaquent que pour défendre leur petit, les tigres n'utilisent pas les chemins tracés par l'homme, les boas ne se déplacent que "lentement" dans les rivières, quant aux serpents venimeux, Boun Ma y faisait très attention!!! Nous étions rassurées...
"Ha bon, des ours? Et des tigres? hein-hein... Et des boas?! Intéressant...
Mymy, faut qu'on parle!!!"
La montagne laotienne
Vers 17h, nous sommes arrivés dans le village où nous passerons la nuit : les maisons sont construites en bois sur pilotis, le sol est en terre battue, les cochons, les vaches, les poules se promènent à leur guise et tentent quelques intrusions dans les maisons. One nous a accueillis chez elle dans sa grande maison. Au rez-de chaussée une pièce sert à entreposer les affaires. A l'étage, c'est la chambre. Dans une annexe, il y a la cuisine avec le feu de bois et une estrade sur laquelle on mange. Dans un coin se trouve la réserve d'eau (qu'il faut aller chercher à la source, à 25 minutes de marche).
Une des maisons les plus équipée du village
L'électricité vient jusqu'aux villages les plus reculés grâce à des petites centrales hydro-électriques chinoises. Autant vous dire que tout n'est pas encore au point pour que chacun ait l'électricité chez soi à toutes heures de la journée.
Au dîner : riz collant préparé avec soin par One, poulet saigné devant nos yeux par Boun Ma et légumes. Un bon repas partagé, assis en tailleur autour de la table en bambou. Ici, pas d'autre choix que les baguettes... Heureusement que nous avions de l'entraînement avant!! Et pour le riz collant, il y a juste besoin de ses mains.
Préparation du riz collant par One
Stockage du riz dans de magnifiques petits pots en bambou tressé
Pauvre petit poulet... son heure est venue!
Et voilà!
Au coucher du soleil
Après toutes ces émotions, nous avons dormi comme des bébés sur des matelats fins posés au sol.
Au petit-déjeuner : riz collant, restes de la veille, légumes dont on ne connaît pas les noms, bouillie de légumes dont on ne connaît pas les noms pimentée, omelette (cuisinée juste pour nous...), oiseaux fumés. Un délice!!
HUMMM!!!
Avant le départ, One a bien fait comprendre à Mymy que son tee-shirt lui plaisait fortement... C'est donc avec plaisir que Mymy lui a offert. En effet, nous avons passé une très agréable soirée avec elle. Nous avons pu communiquer, notamment par signes, nous avons rigolé, elle nous a laissé observé ses manières de faire et a pris soin de nous. Nous ne l'oublierons pas!!
Noé, Mymy, One
Mymy aurait aussi pu laisser son chapeau...
Et Noé ses lunettes!
Notre guide et un autre poulet!
Nous avons ensuite repris notre route à travers la forêt et les rizières. En chemin, nous avons eu une légère frayeur. Contre toute attente, ce ne furent ni les ours, ni les tigres, ni les serpents qui nous attaquèrent mais... les buffles!!! Nous nous sommes retrouvées coincées sur un sentier avec derrière nous un buffle agacé et devant nous trois buffles prêts à se battrent. Mais heureusement notre guide était là : run! run! quickly! quickly!!! OK, merci du conseil. Heureusement, nous n'étions pas les femelles convoitées, tout s'est bien terminé.
Il paraît paisible, mais méfiez-vous!!
Les paysans utilisent la culture sur brûlis... Des parcelles de bois sont brulées pour produire de l'azote. Les femmes coupent le bois restant et ensuite on y cultive du riz. La parcelle est utilisée une fois dans l'année et laissée en friche pendant 25ans.
Dernière étape : le pont flottant!
Les paysans utilisent la culture sur brûlis... Des parcelles de bois sont brulées pour produire de l'azote. Les femmes coupent le bois restant et ensuite on y cultive du riz. La parcelle est utilisée une fois dans l'année et laissée en friche pendant 25ans.
Dernière étape : le pont flottant!
C'est en crachant dans le riz que les enfants le rendent gluant.
RépondreSupprimerje viens de découvrir ton blog , je vais continuer à le lire avec les enfants , et je suis contente comme tout de l'avoir découvert...personne ne m'a rien dit!!!!:( et surtout de lire vos aventures!!!bizzz (ta cousine de Kiev!)je ne sais pas sous quel nom j evais apparaître ,carthane ou christel!!
RépondreSupprimerConseil du jour: Evitez de tendre des perches en soulignant votre "manque intellectuel", surtout après avoir expliqué que vous aviez eu un débat animé sur le nombre de personnes dans le bus... "je me demande bien combien on peut être dans ce bus... 1, 2, 3... Ah pff! Non, c'est moi dans la vitre! Je recommence!".
RépondreSupprimertest je viens de modifier mon profil
RépondreSupprimerOh le filles, dans une deuxième vie, je ferai comme vous! bises. Rose-Anne;
RépondreSupprimerN'attends pas la deuxième!! Tu es encore jeune, jolie et dynamique!!
SupprimerUne grosse pensée rien que pour toi!
Noé et Mymy